La pandémie de Covid-19 a déclenché la pire crise économique depuis les années 1930. Les économies les plus affectées par les retombées de la crise sanitaire sont les pays à faible revenu. Avec un demi-milliard de personnes sombrant dans l'extrême pauvreté, les mesures se multiplient pour alléger les effets néfastes de la situation épidémiologique mondiale.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a proposé de créer un fonds disposant de 50 milliards de dollars destiné aux pays au faible revenu et à revenu intermédiaire. La Tunisie est considérée comme un pays à revenu intermédiaire de tranche inférieure et appartient à la catégorie des bénéficiaires potentiels.
L'institution de Bretton Woods espère rendre la balance des paiements des pays vulnérables plus résiliente pour esquisser une reprise soutenue et durable. Ainsi, le FMI proposera des financements à taux avantageux pour mener des réformes structurelles. Dans un communiqué, l'organisation de financement multilatéral appuie dur le fait que près des trois quarts des pays membres du FMI auront la possibilité de bénéficier des mannes financières.
Les pays dont le Revenu National Brut (RNB) par habitant est inférieur de dix fois à 12.000 dollars en 2020 bénéficieront du soutien financier du FMI. Par ailleurs, il sera indispensable que les gouvernements " s'approprient les réformes nécessaires et que les autorités s'engagent à les conduire ". En effet, la crédibilité reste un facteur éminent pour inciter les banques de développement multilatérales et le secteur privé à fournir les financements dont les pays fragilisés par la pandémie ont tellement besoin.
De surcroît, les deux institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale ont élaboré conjointement un cadre fondé sur la coordination du fonctionnement du fonds pour la résilience et la durabilité appliquée aux risques climatiques. Le changement climatique est un autre défi à long terme qui menace la stabilité macroéconomique et la croissance dans de nombreux pays par le biais de catastrophes naturelles et de perturbations des industries, des marchés du travail et des flux commerciaux, entre autres.
Mariem Ben Yahia
Publié le 21/01/22 14:07