Carthage Cement annonce un accord de rééchelonnement de sa dette sociale

La société Carthage Cement a tenu ce lundi 17 juillet 2017 son Assemblée Générale Ordinaire statuant sur les comptes de l'exercice 2016 qui s'est soldé par 46 millions de dinars de pertes.

Le cimentier a connu, à l'instar de tout le secteur, une année 2016 difficile à cause de la persistance des difficultés d'exportation vers l'Afrique, particulièrement à destination de la Libye et de l'Algérie. "Les ventes à l'export ont enregistré un repli considérable de 13% pour atteindre 200 mille tonnes en 2016", souligne Brahim Sanaa, Directeur Général de Carthage Cement.

Et d'expliquer que cette régression a touché tout le secteur et elle est attribuable à la décélération de la demande algérienne et la non reprise de la demande libyenne.

Sur le marché local, le cimentier a écoulé 1,359 million de tonnes enregistrant un accroissement de 17% par rapport à 2015. "En l'espace de trois ans, Carthage Cement a réussi à se positionner deuxième sur le marché local en termes de part de marché derrière la cimenterie d'Ennfidha", se félicite M. Sanaa.

Après l'entrée en production de la cimenterie en 2014, le chiffre d'affaires de la société n'a pas cessé de s'accroitre poursuivant une tendance haussière pour la troisième année consécutive pour atteindre à fin décembre dernier 196,1 millions de dinars (+6%).

Volet social

Le DG de la société a indiqué qu'en octobre dernier la direction générale a négocié des départs anticipés à la retraite pour 21 employés portant le nombre total de l'effectif à 850 employés au terme de l'année 2016. "La société a négocié en avril dernier des départs anticipés de 35 autres employés réduisant ainsi à 815 le nombre d'employés actuellement".

Par ailleurs, M. Sanna a annoncé avoir signé au cours de la semaine dernière une convention avec la caisse sociale portant sur un rééchelonnement sur trois ans de la dette sociale (charge patronale) et le paiement immédiat de 5% du montant de la dette.

Rééchelonnement  des dettes bancaires

M. Sanaa affirme que la société connait actuellement des difficultés de trésorerie et d'exploitation et n'arrive pas à honorer tous ses engagements envers les banques. Compte tenu des avancements des discussions avec les banques, le DG de la société estime que des accords de restructuration des dettes seront conclus dans les prochains jours.

"Nous n'avons reçu aucun refus de la part de l'ensemble des banques pour restructurer nos dettes envers elles. Cependant, les discussions se poursuivent avec quelques banques qui exigent le paiement des impayés avant qu'elles signent un nouvel accord de rééchelonnement", précise-t-il.

O.E.O

Publié le 17/07/17 15:45