| COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | FORUM |
Dans sa Revue annuelle sur l'efficacité du développement (ADER), publiée ce 25 mai, la Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé avoir débloqué un total de 8,2 milliards de dollars d'investissements sur le continent africain en 2022 se rapprochant ainsi des niveaux d'avant la pandémie.
Ces financements ont été investis au profit des " High 5 ", programme de la BAD bâti autour de 5 priorités : " Nourrir l'Afrique, éclairer l'Afrique, industrialiser l'Afrique, intégrer l'Afrique et améliorer la qualité de vie des africains ".
En terme de résultat, 12,3 millions de personnes ont eu accès à des services d'eau et d'assainissement nouveaux ou améliorés, 1,3 million de personnes ont pu accéder à l'électricité tandis que 4 millions de personnes supplémentaires ont bénéficié des opérations d'investissement de la Banque dans le secteur privé, revendique l'institution panafricaine. Pour appuyer le développement économique et la connectivité du continent, la Banque dit également avoir facilité la construction et la réhabilitation de 833 kilomètres de routes.
" Malgré un environnement opérationnel difficile, nos opérations ont livré de bons résultats " s'est réjoui Akinwumi Ayodeji Adesina, le président du groupe de la BAD. Pour 2023, l'institution dit vouloir rester sur les mêmes défis malgré que l'invasion de l'Ukraine par la Russie a provoqué de nouvelles difficultés sur le continent, perturbant les chaînes d'approvisionnement et provoquant de fortes hausses de prix. Une situation qui, selon la BAD, a eu pour effet de plonger 15 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté.
" Nous devons encore élever nos ambitions si l'Afrique doit atteindre ses objectifs de développement. La nouvelle stratégie décennale de la Banque guidera nos efforts pour promouvoir et accélérer une croissance et un développement inclusifs, résilients face au changement climatique, tout en poursuivant la réalisation des " High 5s " et des objectifs de développement durable pour l'Afrique " a déclaré, optimiste, le président de la BAD.
Selon, Dr Adesina, la plus grande menace qui pèse sur l'Afrique demeure de loin le changement climatique. Les températures en hausse et les événements météorologiques extrêmes ont eu et continuent d'avoir un impact dévastateur sur le continent, menaçant les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. Le changement climatique contribue également aux conflits et aux déplacements de populations. Il est donc impératif, selon lui, que l'Afrique intensifie rapidement ses efforts pour s'adapter à un climat changeant, sous peine de se retrouver prise dans un cycle permanent de réponse aux crises.
En soutien à ces efforts, la BAD a lancé le Guichet climatique du Fonds africain de développement (FAD), à travers lequel elle ambitionne de mobiliser jusqu'à 13 milliards de dollars pour l'action climatique.
Publié le 26/05/23 08:28
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :