Voitures électriques : Le Maroc, nouvelle terre d'investissements chinois

Ces derniers mois, six sociétés chinoises ont choisi d'investir au Maroc, cumulant près de 10 milliards d'euros dans la production de batteries ou de composants pour les voitures électriques.

Trois de ces annonces ont déjà été concrétisées par la signature d'accords avec le gouvernement marocain, tandis qu'une quatrième implique la participation de la holding royale Al Mada via une joint-venture.

Ces investissements surviennent alors que l'industrie chinoise, leader mondial dans la production de batteries pour voitures électriques, fait face à des accusations de dumping de la part des États-Unis et de l'Union européenne (UE).

En effet, cette expansion des investissements au royaume découle des récentes actions des États-Unis, qui ont augmenté les droits de douane sur les importations chinoises de batteries lithium-ion et de composants de batterie, passant de 7,5 % à 25 %. Les droits de douane sur les voitures électriques devraient également passer de 25 % à 100 %.

De l'autre côté, l'Union européenne a également pris des mesures, fixant au 5 juin la date butoir pour décider de l'augmentation des droits de douane sur les voitures électriques chinoises, actuellement taxées à 10 %.

Ainsi, face aux pressions européennes et américaines, les entreprises chinoises ont fait du Maroc leur destination privilégiée pour investir. Les incitations fiscales offertes par le royaume sont attrayantes, et sa main-d'œuvre, abondante et relativement qualifiée, est plus économique que celle disponible en Europe.

Outre la proximité géographique avec le Vieux Continent et sa connectivité au réseau de transport maritime, ce sont surtout les accords de libre-échange signés entre Rabat et Washington, ainsi qu'avec Bruxelles, qui suscitent l'intérêt des entreprises chinoises.

Jihen Mkehli

Publié le 27/05/24 10:55