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Le Bureau d'information sur le crédit (BIC), plateforme de partage de données mis en place par la BCEAO afin de centraliser les informations sur les clients des établissements de crédit, comptait, fin 2019, près de 7,2 millions de clients enregistrés.
Le BIC est défini par la BCEAO comme est une institution qui collecte auprès des organismes financiers notamment des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d'un emprunteur, traite les informations collectées et commercialise les produits dérivés de ces informations traitées (notamment des rapports de solvabilité et des scoring) auprès, entre autres, d'établissements de crédit.
Il a pour enjeu de recueillir l'historique des paiements de l'ensemble des clients du secteur financier de la zone et d'en dresser le profil (scoring) afin de faciliter et améliorer les conditions d'accès au crédit.
Il faut ici noter que ne disposant pas toujours d'information fiables sur leurs clients, les établissements de crédits ont tendance à se prémunir contre le risque d'impayé en renchérissant les taux d'intérêt (débiteurs).
Voir aussi - UEMOA : 5,8 millions d'inscriptions au Bureau d'information sur le crédit à fin mars 2019
En termes de répartition, ce sont 7,05 millions particuliers et 139 468 personnes morales qui composent ce portefeuille du BIC.
En février 2016, la base de données ne comprenait que 30 694 inscriptions, un chiffre passé à 5,8 millions fin mars 2019.
La forte évolution des inscriptions est expliquée par l'adoption de textes législatifs par six pays (la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Togo, le Burkina et le Mali) " qui dispensent les établissements assujettis de l'obligation de recueil de consentement pour le partage des données des clients ayant bénéficié de prêts avant la date d'entrée en vigueur de la loi uniforme " relève la BCEAO.
Egalement dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Niger, le Togo et le Bénin, les données des clients des grands facturiers (sociétés de fourniture d'électricité, de distribution d'eau, de téléphonie mobile et de télécommunications) ont été intégrées à la plateforme du BIC.
Ces 4 derniers pays ont vu en conséquence une nette amélioration de leurs scores au titre du critère relatif à l'obtention de prêts à la faveur du Doing Business (DB) 2020 publié en octobre dernier. A titre d'illustration, le Niger et le Togo ont amélioré leur rang sur ce critère en passant de la 144e place dans l'édition 2019 à la 48e place. A l'inverse les autres Etats ont régressé sur ce critère à l'image du Bénin qui est passé de 144ème place lors du DB 2019 à la 152ème place.
Selon l'institution d'émission monétaire, le nombre d'établissements assujettis jugés aptes à la suite des tests de qualification pour participer au système de partage d'informations sur le crédit est passé de 57 à fin février 2016 à 196 à fin décembre 2019 sur les 214 concernés, soit 91,1%.
Pour rappel, c'est la société CreditInfo-Volo qui est chargé du BIC de la zone UEMOA.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 12/06/20 17:26
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