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Afin de lutter contre le déficit pluviométrique, les autorités marocaines ont emprunté la voie de l'investissement. En effet, selon les instructions du roi Mohammed VI, 10 milliards de dirhams, soit près d'un milliard d'euros, seront investis pour soutenir la saison agricole.
L'enveloppe sera orientée vers les solutions d'urgence répondant aux manques de précipitations étant donné qu'elles se situent à 75 millimètres, matérialisant un déficit de 64% par rapport la normale climatologique, selon l'agence de presse marocaine, MAP. Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social contribuera aux mesures d'urgence à travers un montant de 3 milliards de dirhams (282 millions d'euros).
Le programme gouvernemental est triptyque, se fondant sur la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux, l'assurance agricole. Il s'agit également d'alléger les charges financières des agriculteurs et des professionnels, financer les opérations d'approvisionnement du marché national en blé et en fourrages ainsi que les opérations d'investissements innovants dans le domaine de l'irrigation.
Le déficit pluviométrique du royaume devient de plus en plus sévère. Le cumul moyen des précipitations est de 38,8 millimètres du 1er septembre 2021 au 31 janvier 2022, contre une normale climatologique de 106,8 millimètres à la même période entre 1981 et 2010. Les réserves des barrages sont au plus bas en ce début d'année. Le taux de remplissage est de 33%, contre 48% un an auparavant.
Mariem Ben Yahia
Publié le 18/02/22 08:31
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