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Un plan de départs massifs ébranle la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) qui prévoit de congédier 140 salariés suite aux retombées de la crise de la Covid-19. En réaction, l'Association Marocaine des Pilotes de Lignes (AMPL) a adressé un courrier au gouverneur en charge des autorisations des demandes de licenciements collectifs, le 17 août, condamnant le plan de restructuration prévu et proposant des solutions alternatives.
Le plan de réduction des charges consiste à licencier 140 salariés, dont 65 pilotes, 59 membres du personnel naviguant commercial et 16 du personnel au sol. L'AMPL a averti que les évictions programmées relèvent du " non respect manifeste par la compagnie et par l'administration, du droit, de la loi, des engagements pris et de la nécessité de préserver les emplois ".
L'AMPL a mis en exergue une proposition alternative permettant d'économiser 14 millions d'euros par an tout en évitant les licenciements économiques planifiés en tablant sur la possibilité du " gel complet du versement des primes variables pour l'ensemble du personnel bénéficiaire ". Il est question d'une prise en charge collective de l'économie faite par la compagnie aérienne dans son plan de départs. Elle sera assurée par le personnel naviguant technique ainsi que par le personnel au sol respectivement à hauteur de 8 et 6 millions d'euros.
L'AMPL propose également de signer avec la direction de la RAM un " pacte de solidarité et d'avenir " effectif jusqu'au terme de la crise.
L'Union Marocaine du Travail (UMT), centrale syndicale indépendante, a publié un communiqué, le 15 août, dans lequel elle souligne son rejet de toute décision unilatérale de licenciements économiques, encourageant à opter pour une solution issue d'un commun accord.
Myriam Ben Yahia
Publié le 18/08/20 13:24
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