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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump et le roi du Maroc Mohammed VI (Crédit : Abir Sultan)
Rabat gagne une victoire diplomatique de taille avec la reconnaissance claire et officielle des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, le 10 décembre. Une des contreparties pour la normalisation des relations israélo-marocaines réside en l'officialisation de la souveraineté du royaume chérifien sur le territoire séparatiste.
Outre les routes commerciales reliées à l'Afrique de l'Ouest, le Sahara-Occidental devient le terrain de la diplomatie américano-marocaine. La ville de Dakhla, située dans la région disputée, devient le canevas de cette coopération. Ainsi, un investissement américain de 2,5 milliards de dollars sera déployé dans un parc éolien.
La Startup américaine, Soluna Technologies, prévoit de construire un parc éolien de 900 MégaWatts (MW) sur une superficie de 11.313 hectares. La structure permettrait d'alimenter des serveurs dédiés aux technologies Blockchain.
Annoncé depuis 2018, le projet " Harmattan " créerait 400 emplois hautement qualifiés. " Le projet éolien Harmattan à Dakhla permettra au Maroc de favoriser le développement de l'industrie du Blockchain en plus de devenir un véritable hub technologique ", a indiqué le PDG de Soluna Technologies, John Belizaire, au cours d'un webinar.
En outre, un consulat des États-Unis dans la ville de Dakhla sera érigé. Sa vocation sera principalement économique afin d'encourager les investissements américains et de renforcer la contribution au développement économique et social au profit des Provinces du Sud, qui regroupent une grande partie du territoire contesté du Sahara Occidental.
Classé par l'Organisation des Nations Unies (ONU) comme territoire occupé, le Sahara Occidental a été le champ de bataille des conflits armés entre les forces militaires marocaines et le Front Polisario. En effet, au mois de novembre, des attaques ont eu lieu dans la zone tampon de Guerguerat entre les forces armées royales et des Sahraouis.
Le Maroc devient le quatrième État arabe à reconnaître Israël cette année après les Émirats Arabes Unis (13 août), Bahreïn (11 septembre) et le Soudan (23 octobre). La Maison blanche a joué un rôle moteur dans ces différents rapprochements. Il est important de noter que le préambule de la Constitution chérifienne de 2011, considère l'apport hébraïque comme étant l'un des affluents de l'identité nationale marocaine.
Myriam Ben Yahia
Publié le 11/12/20 12:48
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