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La banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, prévoit cette année une augmentation de 39% des transferts de la diaspora marocaine pour atteindre un record de 94,7 milliards de dirhams, équivalant à 10,2 milliards de dollars.
Néanmoins, en 2023, les prévisions de la BAM tablent sur un recul de 23% des transferts en 2022 à 72,8 milliards de dirhams, soit près de 7,8 milliards de dollars. Le tarissement de l'année prochaine serait suivi d'un tarissement de 2% en 2023 à 71,4 milliards de dirhams, soit 7,7 milliards de dollars.
En ce qui concerne les recettes voyages, elles s'affaibliraient au terme de l'année en cours de 9,2% à 33,1 milliards de dirhams, soit 3,6 milliards de dollars. Ainsi, le déficit du compte courant, qui constituait 1,5% du PIB en 2020, représenterait 2,5% du PIB en 2021. Cependant, il se creuserait davantage en 2022 pour atteindre 5,3% en 2022 avant de s'établir à 4,9% en 2023.
En dépit d'une crise sanitaire qui a affecté l'emploi et l'inflation dans le monde, les envois de fonds de la diaspora marocaine continuent à représenter des sources de revenus essentielles pour le royaume. L'envolée des fonds envoyés par les Marocains résidant à l'étranger a eu lieu malgré des coûts d'envoi compris entre 10% et 12%, ce qui est considéré comme exorbitant.
Les projections de la BAM ont été revues à la hausse puisque l'institution centrale avait tablé au mois d'octobre sur un montant de 87 milliards de dirhams (9,4 milliards de dollars) à la fin de l'année 2021.
Le regain de solidarité de la diaspora marocaine face aux effets de la pandémie, les pressions conjoncturelles et les réalités structurelles locales ont permis au royaume d'assister à une hausse spectaculaire des transferts.
Mariem Ben Yahia
Publié le 22/12/21 15:26
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