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Maroc : La Banque Centrale table sur une croissance de 4,3% en 2017

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Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa première réunion trimestrielle de l'année 2017, le mardi 21 mars. Tenant compte de la prévision de l'inflation et des évolutions récentes ainsi que des projections à moyen terme des conditions macro-économiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur continue d'assurer des conditions monétaires adéquates et a décidé ainsi de le maintenir inchangé à 2,25%.

Après un taux de 4,5% en 2015, lit-on dans le communiqué de BAM, la croissance se serait limitée à 1,1% en 2016, reflétant une contraction de 10,1% de la valeur ajoutée agricole et une progression de 2,5% du PIB non agricole. Sur le marché du travail, l'année a été marquée par une perte nette de 37 mille emplois et une baisse sensible du taux d'activité, se traduisant ainsi par un recul du taux de chômage de 9,7% à 9,4%.

A moyen terme, l'activité devrait reprendre, favorisée par des conditions climatiques meilleures et une amélioration de la demande étrangère. Ainsi, pour 2017, les prévisions de Bank Al-Maghrib, basées sur les données climatiques arrêtées au 20 février, tablent sur un rebond de la production céréalière à 78 millions de quintaux et un accroissement de la valeur ajoutée agricole de 11,5%. Le PIB non agricole devrait progresser de 3,4% et la croissance globale ressortirait ainsi à 4,3%.

En 2018, sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne, la croissance agricole reviendrait à 2,5%, tandis que le PIB non agricole s'améliorerait de 3,9%, la croissance globale devant ainsi revenir à 3,8%.

S'agissant des finances publiques, l'exercice budgétaire de 2016 s'est soldé par un déficit, hors privatisation, de 42,1 milliards de dirhams ou 4,2% du PIB, en dépassement de 5,5 milliards ou 0,7% du PIB par rapport à la cible de la loi de finances.

Cette évolution, explique BAM, résulte principalement de l'accélération des dépenses d'investissement, de remboursements relativement importants des crédits de la TVA et de la faible réalisation des recettes en dons du CCG.

A moyen terme, et tenant compte de ces données et des perspectives de croissance, l'ajustement budgétaire devrait, selon les prévisions de BAM, se poursuivre mais à un rythme plus lent que prévu en décembre. Le déficit budgétaire devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2017 et s'alléger à 3,4% du PIB en 2018.

Au plan des comptes extérieurs, sous l'hypothèse d'un prix moyen du pétrole de 54,6 $/baril en 2017 et de 55,3$/baril en 2018, et d'entrées en dons des partenaires du CCG de 8 milliards de dirhams annuellement, le déficit du compte courant devrait s'alléger à 3,3% du PIB en 2017 et à 3,5% du PIB en 2018.

Dans ces conditions, et sur la base de la poursuite de l'afflux d'IDE à un niveau comparable aux années précédentes, les réserves internationales nettes devraient continuer à se renforcer, mais à un rythme moins soutenu que prévu en décembre. Elles devraient assurer la couverture de 6 mois et 17 jours d'importations à fin 2017 et 6 mois et 20 jours au terme de 2018, estime Bank Al-Maghrib. 

Publié le 22/03/17 08:51

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