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Le Produit Intérieur Brut (PIB) de l'Algérie devrait progresser de 3,7% en 2021 et de 2,5% en 2022, selon le dernier bulletin de conjoncture de la Banque mondiale. La croissance économique algérienne retrouverait son niveau d'avant-crise, selon l'institution.
En 2020, l'Algérie a payé un lourd tribut à la pandémie de Covid-19. Le pays s'est retrouvé face à une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie, qui a débuté en mars 2020, mais également à l'effondrement de la demande mondiale d'hydrocarbures. " La baisse temporaire des prix internationaux du pétrole a détérioré plus encore le solde budgétaire, la disponibilité de la liquidité bancaire et le solde extérieur, malgré la dépréciation du dinar algérien ", indique l'institution de Bretton Woods.
La Banque mondiale souligne que les entreprises et les travailleurs ont été " profondément touchés par la récession économique ". Les perspectives économiques de l'institution tablent sur une reprise fragile en 2021, dont la durabilité dépend de l'accélération des réformes nécessaires qui permettront de favoriser " la croissance du secteur privé et de rétablir les équilibres macroéconomiques ".
Les besoins de financement budgétaires et extérieurs devraient atteindre respectivement 18% et 10% du PIB, ce qui devrait provoquer " un retour au financement par la Banque d'Algérie afin de combler le déficit budgétaire, ainsi que la poursuite des politiques de réduction des importations, tandis que la dépréciation du taux de change devrait se poursuivre ".
La Banque mondiale met également en exergue la nécessité d'accorder une attention particulière pendant la reprise tout en appuyant sur l'importance d'une réforme équitable du système de santé.
Mariem Ben Yahia
Publié le 30/07/21 09:54
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