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Au Maroc, le niveau de vie des ménages a reculé annuellement de 2,2% en moyenne entre 2019 et 2021,selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui a étudié les conséquences de la crise sanitaire et de l'inflation galopante sur le quotidien des Marocains.
Le niveau de vie des citoyens se tarit davantage en milieu rural qu'en milieu urbain. Ainsi, les zones rurales affichent un déclin de 2,6% alors que les villes enregistrent une contraction de 2% en moyenne annuellement entre 2019 et 2021.
Au royaume chérifien, le niveau de vie moyen des ménages, mesuré par la dépense de consommation par tête en valeur nominale, s'est situé à 20.040 dirhams (1.800 dollars) au terme de l'année 2021, scellant une baisse de 1,8% annuellement depuis 2019.
Les citadins voient cet indicateur baisser à 24.260 dirhams, s'érodant de 1,5%. En ce qui concerne le milieu rural, il fait état d'une contraction de près de 3% à 12.420 dirhams. Entre 2019 et 2021, le niveau de vie des 20% des ménages les moins aisés a fondu à 6.860 dirhams, matérialisant une baisse annuelle moyenne de 2,3%.
Pour ce qui est des 20% des ménages les plus aisés, le niveau de vie a chuté de 2,5% à 46.620 dirhams. En ce qui concerne les 60% des ménages intermédiaires, le niveau de vie a reculé à 15.570 dirhams, en déclin de 1,9%.
Le HCP lève également le voile sur les catégories socioprofessionnelles des " chefs de ménages " les plus touchés. Les ouvriers non qualifiés ainsi que les artisans et ouvriers qualifiés ont subi les plus forts déclins du niveau de vie moyen.
En effet, les deux catégories ont observé un effondrement de 3,6%. Les ouvriers non qualifiés voient leur niveau de vie moyen passer de 14.130 dirhams à 13.440 dirhams alors que les artisans et les ouvriers qualifiés observent un passage de 17.850 dirhams à 16.970 dirhams. Viennent ensuite les commerçants et les intermédiaires commerciaux, subissant un recul de 2,8%, à 19.270 dirhams.
Les exploitants et ouvriers agricoles affichent quant à eux une chute de 2,4% de leur niveau de vie moyen annuel à 12.650 dirhams. Les responsables hiérarchiques et cadres supérieurs enregistrent quant à eux un ébranlement de 1,8%.
L'agence marocaine des statistiques souligne, par ailleurs, que le royaume compte 3.2 millions de pauvres en plus en raison des conséquences de la crise sanitaire, en plus des effets de la flambée des prix.
Mariem Ben Yahia
Publié le 14/10/22 14:32
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