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En dépit de la crise du coronavirus et ses effets néfastes sur l'économie mondiale, le géant marocain des phosphates, OCP, a pu s'en sortir. Le premier exportateur mondial de phosphate a stabilisé, au premier semestre, son chiffre d'affaires à 27,4 milliards de dirhams, soit la contre-valeur de 3 milliards de dollars.
Cette stagnation porte la marque de la progression de 12% des revenus provenant de l'activité engrais en raison de la croissance des exportations vers l'Amérique latine, l'Europe et l'Inde. Par conséquent, l'EBITDA (Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s'est stabilisé à 8,5 milliards de dirhams à fin juin dernier (plus de 900 mille dollars).
Du fait de la contribution de 3 milliards de dirhams au Fonds spécial Covid-19, le résultat d'exploitation du Groupe a chuté à 871 millions de dirhams (contre 3,8 milliards de dirhams au premier semestre de l'année dernière.
La situation de l'OCP témoigne des secteurs dont l'activité s'est maintenue pendant cette crise. Pourtant voisins, la situation du groupe chérifien et celle du Groupe Chimique Tunisien sont antinomiques. Entre arrêts de production et mouvement sociaux, l'industrie minière tunisienne s'asphyxie de plus en plus et reste dépassée par les évènements.
Outre la forte baisse de sa capacité de production, le Groupe Chimique Tunisien a accumulé des pertes estimées à 760 millions de dinars depuis 2012. Pire encore, la Tunisie a été contrainte d'importer du phosphate algérien, pour la première fois de son histoire, après l'arrêt de l'approvisionnement à partir des mines du Sud-Ouest du pays en raison des protestations et des sit-in.
Myriam Ben Yahia
Publié le 30/09/20 15:06
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