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Depuis sa création en 2010, le Forum International Afrique Développement (FIAD) a consolidé sa position de premier lieu de rencontre du secteur privé africain, favorisant les échanges, les investissements et la coopération intra-africaine.
Lors de l'ouverture de la 7ème édition du Forum, à Casablanca, devant une salle comble, Mohamed El Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank, a souligné que cet événement rassemble les acteurs africains pour œuvrer ensemble vers un avenir prometteur pour le continent.
Il a insisté sur la diversité et la richesse de l'Afrique, dotée de ressources considérables telles que les ressources minières, l'agriculture, les énergies renouvelables, les ressources humaines et une diaspora engagée, autant d'atouts propices au développement du commerce et des investissements intra-africains. Mohamed El Kettani a affirmé que l'Afrique, en pleine transformation, est bien positionnée pour devenir un moteur de développement, à condition de mettre en œuvre des politiques innovantes, inclusives et des investissements stratégiques.
Malgré ses ambitions, l'Afrique doit surmonter plusieurs défis, notamment celui de créer des emplois pour sa jeunesse en tirant parti du dividende démographique. Cela nécessite des investissements accrus dans l'éducation, la formation professionnelle, l'inclusion et l'entrepreneuriat, en particulier pour les femmes, ainsi que la réduction de la fracture numérique pour faire du numérique un levier de développement.
Par ailleurs, le continent doit investir massivement dans les infrastructures telles que l'énergie, le transport, l'eau, la transformation digitale et l'urbanisation pour soutenir la croissance et améliorer la qualité de vie des citoyens africains.
La transition énergétique et la gestion durable de l'eau sont également des priorités cruciales face au changement climatique, visant à assurer un accès universel à ces ressources essentielles tout en capitalisant sur les énergies renouvelables pour favoriser le commerce intra-africain et renforcer sa place dans l'économie mondiale.
Le Maroc transformait 85% de ses exportations en produits finis
Lors de l'inauguration de ce Forum, Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, a souligné l'importance de renforcer les investissements en Afrique pour promouvoir l'intégration régionale.
Il a également mis l'accent sur la nécessité d'investir de manière consciente, en saisissant les enjeux et les opportunités à venir. Le ministre a mis en avant les efforts du Maroc pour créer un environnement favorable aux affaires et pour améliorer constamment ses standards, affirmant que le pays était capable de fournir des services de classe mondiale compétitifs sur la scène internationale.
Il a précisé que le Maroc transformait 85% de ses exportations en produits finis et que 90% des revenus de sa principale ressource minière, les phosphates, provenaient de produits transformés. Ces chiffres illustrent une productivité exceptionnelle à l'échelle mondiale, dans des secteurs qui étaient presque absents il y a 15 ans.
Le ministre a également souligné les progrès significatifs du Maroc dans le domaine de la logistique, notamment avec le premier port de la Méditerranée et le quatrième port le plus performant au monde.
L'importance cruciale des investissements dans les secteurs manufacturiers
Wamkele Mene, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a mis en avant l'importance cruciale des investissements dans les secteurs manufacturiers et industriels. Il a souligné que ces investissements sont essentiels pour construire des chaînes de valeur régionales, produisant des biens conformes aux normes continentales et internationales, afin de stimuler le commerce intra-africain.
Selon M. Mene, l'amélioration des infrastructures et de la logistique est nécessaire pour faciliter le commerce transfrontalier, intégrer les marchés et soutenir la croissance économique durable en Afrique.
Il a également souligné le rôle crucial du secteur privé dans la création d'emplois et la promotion de l'innovation, tout en encourageant les gouvernements à créer un environnement réglementaire favorable pour favoriser le succès des entreprises privées.
Omar El Oudi
Publié le 28/06/24 09:31
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