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La situation des pays émergents, dont la croissance a été divisée par deux en cinq ans (3,9% prévu en 2016), se complique davantage avec la montée de l'endettement des entreprises, sous l'effet des politiques monétaires très expansionnistes après la crise de Lehman Brothers et de la chute des prix des matières premières. Seule l'Europe centrale reste peu touchée à ce stade, a annoncé la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur, COFACE.
Selon les économistes de Coface, les entreprises chinoises figurent parmi les plus endettées : leur dette représente plus de 160% du PIB, soit 60 points de plus qu'en 2008. Viennent ensuite la Turquie (+30 points), le Brésil (+17 points), la Russie (+14 points) et la Malaisie (+11 points). Les entreprises turques, dont un tiers de la dette est libellée en dollar, s'avèrent aujourd'hui être parmi les plus exposées au risque de change. Principale lueur d'espoir à moyen terme : les gains de compétitivité résultant des dépréciations récentes des devises émergentes
Dans ce contexte de hausse des risques pour les entreprises, Coface dégrade d'un cran les évaluations de plusieurs pays émergents qui étaient déjà assorties d'une surveillance négative. Il s'agit de :
o l'Algérie (B) et le Gabon (C), en raison de la faiblesse du prix des hydrocarbures
o l'Afrique du Sud (B), pénalisée par une croissance en berne et des tensions sociales croissantes
o la Tanzanie (C) et Madagascar (D), dont la croissance est contrainte par des incertitudes politiques
Quant à la Tunisie et le Maroc, ils ont conservé leurs notes respectivement "B" et "A4". La note du royaume est désormais la meilleure du continent africain.
Publié le 27/01/16 11:00
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