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Les Algériens sont entrés dans une période de vache maigre. Le pouvoir d'achat des Algériens est lourdement impacté suite à la réduction des subventions de l'Etat sur le carburant, l'électricité et le gaz.
Le pouvoir d'achat des Algériens est déjà fortement impacté par la dépréciation de la monnaie locale, responsable d'une augmentation importante des prix des produits importés. L'Algérie importe des biens d'équipement, des produits de consommation ainsi que des médicaments.
En un an, le cours moyen du dinar s'est officiellement déprécié de 15% par rapport à l'euro, passant de 104 à 117 dinars pour un euro. Mais le cours réel des devises étrangères est fixé par le marché parallèle où l'euro a atteint 180 dinars en décembre.
Depuis le 1er janvier 2016, les automobilistes paient jusqu'à 40% plus cher le litre d'essence et de gazole à cause de l'effondrement des cours du baril du pétrole. Cette hausse du prix des carburants en a mécaniquement entraîné d'autres, malgré les promesses du gouvernement. Les taxis et les transporteurs de voyageurs par autobus l'ont rapidement répercutée sur leurs tarifs.
Les distributeurs de lait ont aussi observé une grève pour réclamer une révision de leur marge bénéficiaire sur les ventes de ce produit subventionné par l'État et dont les prix sont restés fixes depuis une dizaine d'années.
Par ailleurs, les réserves de changes ont fondu de 32 milliards de dollars entre septembre 2014 et juillet 2015, passant de 185 milliards de dollars à 152 milliards.
La fonte de ces réserves en devises va s'accélérer. À la fin 2016, elles ne dépasseront pas les 100 milliards de dollars. "Nous nous dirigeons vers une catastrophe avec un déficit budgétaire de 40 milliards de dollars qui sera impossible à résorber en raison de l'érosion continue des ressources du fonds de régulation des recettes", prévient l'expert Mohamed Lalmas.
Avec AFP
Publié le 12/01/16 10:18
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