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Au Maroc, les prix des carburants ont fortement augmenté, jeudi 31 mars, induisant une situation inédite, le gasoil étant devenu plus cher que l'essence. En raison de la forte volatilité des prix de l'or noir engendrée par la guerre en Ukraine, le consensus des pompistes marocains, qui portait sur un ajustement simultané des prix une fois tous les 15 jours, a été mis à mal.
Le gasoil se vend à près de 14,30 dirhams le litre dépassant le prix de l'essence, inchangé et vendu à 14,16 dirhams le litre. Les prix à la pompe suivaient déjà une tendance haussière marquant de nouveaux records. Le litre de gasoil a vu son prix bondir de 1,35 dirham en quatre jours.
L'évolution cristallise une évolution jamais vue depuis l'augmentation de 1 dirham en deux semaines observée le 27 mars 2022. La hausse des prix intervient au moment où la première vague des aides directes mobilisées par le gouvernement au profit des professionnels du transport, toutes catégories confondues.
La hausse inattendue et vertigineuse est alimentée par le ralentissement de la cadence des livraisons russes de pétrole. La baisse de rythme trouve son origine dans les sanctions infligées à la Russie par l'Occident propulsant la demande à des niveaux bien supérieurs à l'offre. Par ailleurs, l'envolée des prix de l'or noir est due au renchérissement des tarifs de fret maritime et des tarifs d'assurances en raison des incidents en mer Noire provoqués par la guerre en Ukraine.
Les autorités marocaines ont mis en place une série de mesures ciblant uniquement les professionnels du transport. Néanmoins, le pouvoir d'achat des marocains s'effrite de jour en jour, rongé par la hausse des prix des carburants et de l'alimentation. Une ristourne pourrait être mise en place, ce qui pourrait rendre plus abordable l'achat de carburant pour les particuliers et les professionnels.
Mariem Ben Yahia
Publié le 01/04/22 10:11
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