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Projet de la Loi de Finances 2020 : L’économie respirera à nouveau l’année prochaine

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On y aura droit à chaque fin d'année. Le débat pour les prochaines réformes fiscales et mesures de la loi de finances de 2020 a le vent en poupe. Et c'est dans cette marge que l'Association Tunisienne de la promotion de la Culture Financière (ATCF) a organisé, le 14 novembre à Tunis, une journée d'étude portant sur les réformes fiscales du projet de la loi de finances 2020. Détails.

C'est Habib Ben Hassine, président de la Fédération Tunisienne des Sociétés d'Assurances (FTUSA) qui a ouvert les hostilités. " Il s'agit d'un sujet d'une importance capitale pour le pays ", a-t-il lancé. Il a rappelé que les plus importantes des dispositions qui ont été prises concernent l'encouragement des PME à s'introduire en Bourse, leur permettant d'avoir des avantages fiscaux conséquents suite à l'ouverture de leur capital au public.

Il a, en outre, dénoncé l'article 87 du projet de la loi des finances, qui énonce une contribution exceptionnelle de 1% du chiffre d'affaires des banques, assurances, sociétés opérant dans les hydrocarbures et les sociétés de télécommunications au profit des caisses sociales, asphyxiées depuis la révolution. A ses dires, cette mesure sera appliquée dans un contexte difficile.

Selon le président de la Fédération, le coût des pièces de rechange des voitures a connu une flambée en Tunisie suite au glissement du dinar, augmentant ainsi les coûts de couvertures des sinistres et gangrenant les résultats nets des compagnies d'assurances. " Les assurances jouent un rôle important au sein de l'économie nationale et le pouvoir public se doit d'assurer leur essor ", assène Habib Ben Hassine.

La lumière au bout du tunnel

" En termes de mesures fiscales, la prochaine loi des finances n'aura pas de pression fiscale conséquente sur les entreprises ", a lancé Walid Ben Salah, expert-comptable et enseignant. Toutefois, le coût sera porté à la croissance économique, qui n'aura visiblement pas fini de battre l'aile. Mais l'expert-comptable a expliqué que c'est toute la croissance mondiale qui sera mitigée pour l'année à venir.

En effet, pour 2019, les prévisions tablent sur un taux de croissance de 1,4%, une inflation de 6,7% et une pression fiscale de 25,4%, contre 2,5%, 7,5% et 23,1% respectivement en 2018. Quant aux IDE, l'épargne nationale, le déficit commercial et le déficit courant, ils seront de 1,4%, 8,4%, 17,5% et 10%, contre 2,4%, 9,3%, 18% et 11,2% respectivement. " Aucune résorption du chômage, ni création d'emplois, moins encore de richesses seront possibles avec cette croissance ", ajoute l'expert-comptable.

Pour l'année 2020, la croissance est estimée à 2,7% selon le FMI. Elle sera, selon l'analyse de Walid Ben Salah, poussée par l'agriculture et la pêche dont la production sera multipliée par trois. Plus encore, celles des industries manufacturières et non manufacturières seront multipliées par 6 et 8 de manière respective.

Pour ce qui est du budget de l'Etat pour l'année à venir, il sera de l'ordre de 47,2 milliards de dinars. Ce budget sera financé par des emprunts à hauteur de 24% et représentera 37,7% du PIB. Quant aux impôts directs et indirects, ils représenteront environ 29% et 38% respectivement du PIB.

Sur le volet dépenses, c'est la rubrique dépenses de fonctionnement qui aura la part du lion, en s'accaparant 60% du budget. Le quart des dépenses sera destiné au service de la dette et 15% seulement trouveront leur place dans les dépenses de développement. L'expert-comptable n'a pas omis de préciser que les subventions pour les carburants baisseront de 26% aux côtés des interventions de l'Etat qui reculeront de 6%. Néanmoins, le budget prévoit également une hausse des salaires dans la fonction publique de 10,9%.

Azyz MEDDEB

Publié le 15/11/19 11:01

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