Les prix du Brent stables à 80 dollars dans l’attente des décisions de l'OPEP

L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses alliés se réuniront aujourd'hui pour décider des éventuelles augmentations de la production pétrolifère. Après le rallye haussier des cours, les prix du Brent semblent se stabiliser autour de 80 dollars dans l'attente des décisions du cartel. En effet, le seuil psychologique dépassé par la référence de la mer du Nord culmine à un sommet de trois ans.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre était en léger recul de 0,04% par rapport à la clôture de vendredi, à 79,25 dollars à Londres. Les contrats à terme à New York se sont négociés à 76 dollars le baril après avoir plafonné un sixième gain hebdomadaire vendredi. 

La hausse des prix du pétrole est dynamisée par une augmentation importante des prix du gaz, qui ont observé une explosion de 300% pour s'échanger à près de 200 euros le baril. La substitution du charbon et du gaz pour le pétrole semble être imminente. Elle devrait engendrer un apport supplémentaire de 500.000 barils de pétrole par jour cet hiver, selon le responsable du pétrole pour l'Asie chez le cabinet spécialisé dans l'énergie, FGE, Sri Paravaikkarasu. De plus, un hiver froid pourrait faire augmenter la consommation de 200.000 à 300.000 barils supplémentaires par jour.

Le coup de fouet constaté pour les prix du pétrole se fonde également sur les pénuries d'approvisionnement mais également sur la faible production d'autres carburants. En effet, l'Iran fait face à des sanctions américaines pour reprendre les négociations sur l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

Elles sont destinées à enrayer les exportations iraniennes, ce qui pousserait la République islamique à faire des concessions sur le nucléaire. A cela s'ajoutent les perturbations de production du schiste américain en raison d'un manque d'investissements, rendant la production atone.

Il convient de rappeler que l'OPEP et ses alliés ont convenu au mois de juillet d'augmenter la production de 400.000 barils par jour mensuellement jusqu'au mois d'avril 2022 au moins pour pallier progressivement la coupe de 5.8 millions de barils établie après la chute spectaculaire des prix en raison des mesures de confinement.

Mariem Ben Yahia

Publié le 04/10/21 13:07