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Le déficit budgétaire s'aggrave de 80% à 6,6 milliards de dinars à fin octobre 2020

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Le déficit budgétaire de la Tunisie, arrêté au terme des dix premiers mois de l'année 2020, s'est aggravé de 80% par rapport à la même période de l'année précédente pour atteindre 6,6 milliards de dinars.

Comme en témoigne les résultats provisoires de l'exécution du budget de l'Etat à fin octobre 2020, cette aggravation du déficit budgétaire résulte du recul des recettes fiscales et de la poursuite de la hausse des dépenses liées à la dette.

A fin octobre 2020, les recettes propres de l'Etat s'établissent à 24 milliards de dinars, contre 26,1 milliards à la même date d'il y a un an, soit un repli de 7,7%. Ce recul résulte essentiellement de la régression des recettes fiscales de 7,7% passant de 23,5 milliards de dinars à 21,7 milliards. Quant aux recettes non fiscales, elles accusent une baisse de 7% pour s'établir à 2,3 milliards de dinars.

S'agissant des recettes fiscales provenant des impôts directs, l'impôt sur les revenus a augmenté de 1,3% pour se situer à 7,3 milliards de dinars, dont 4,8 milliards d'impôts sur les salaires (+7,6%). Pour les recettes provenant des impôts sur les sociétés, elles ont reculé de 21,7% à 2,4 milliards de dinars en raison de la forte baisse des impôts sur les sociétés pétrolières (-48%) pour s'élever à 439,2 millions de dinars.

Quant aux recettes fiscales provenant des impôts indirects, les droits de douane affichent un repli de 9,9% à 958,6 millions de dinars, alors que le total des recettes provenant de la TVA a baissé de 12% à 5,7 milliards de dinars.

Au-delà des retards de recouvrement consécutifs à la crise sanitaire et au confinement, ces reculs s'expliquent fondamentalement par l'effondrement de l'activité économique, la baisse de la consommation et des échanges extérieurs.

Accroissement des dépenses courantes et sacrifice des investissements

Les dépenses totales de l'État s'établissent à fin octobre dernier à 26,9 milliards de dinars, contre 26,5 milliards un an plutôt (+1,5%). Les dépenses de gestion ont baissé de 1,3% à 20,4 milliards de dinars suite notamment à la forte régression des dépenses liées aux interventions et transferts de 39,6%.

En revanche, les dépenses salariales ont augmenté de 12,8% pour atteindre 15,8 milliards de dinars représentant 77,5% du total des dépenses de fonctionnement de l'Etat.

De même, les dépenses au titre du Service de la dette ont augmenté de 11% pour s'établir à 9,7 milliards de dinars dont 6,6 milliards au titre du remboursement du principal (+12,3%) et 3,1 milliards au titre des intérêts (+8,6%)

Par ailleurs, le sacrifice des investissements publics se poursuit. En effet, sur les 26,9 milliards de dinars de dépenses à fin octobre, l'État a consacré 1,65 milliard seulement aux investissements directs (-14%), soit à peine 6% de ses dépenses totales.

Omar El Oudi

Publié le 05/01/21 12:45

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