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Le parlement irakien a approuvé, mercredi 31 mars, un budget de 89 milliards de dollars pour l'année 2021. Lacérée par une instabilité chronique et d'une forte volatilité des prix du pétrole, l'Irak a enduré des semaines d'attente avant de décider de la marche à suivre en raison de nombreuses impasses politiques.
Le budget a été décidé, entre autres, sur la base d'un prix de 45 dollars le baril de pétrole. Les exportations pétrolifères prévues pour cette année devraient atteindre 3,25 millions de barils par jour (b/j). La région kurde située au nord du pays devra remettre les revenus générés par les exportations de 250.000 b/j.
L'Irak compte sur ses revenus pétroliers pour couvrir 90% de ses dépenses. En effet, les législateurs ont indiqué que le déficit budgétaire du pays pourrait atteindre 19,79 milliards de dollars en 2021.
L'année dernière, le parlement irakien n'a pas pu convenir d'une loi de finances, mais a été contraint d'adopter un projet de loi d'urgence afin de pallier les retombées de l'effondrement de la demande de pétrole. En décembre 2020, la Banque centrale irakienne a dévalué sa monnaie nationale, le dinar, de plus de 20% en réponse à une crise de liquidité.
Toujours est-il que l'Irak est confronté à des défaillances endémiques qui se sont cristallisés avec l'invasion américaine de 2003. En effet, l'Irak est le 21e pays le plus corrompu au monde, selon l'étude de l'organisation non gouvernementale, Transparency International. L'État est le premier à être pénalisé puisqu'il ne perçoit, par exemple, que 10 à 12% des recettes douanières par an, selon le ministre irakien des Finances, Ali Allawi.
Myriam Ben Yahia
Publié le 02/04/21 08:37
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