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Ferid Belhaj, Vice-président de la Banque mondiale : Donnez de l’oxygène aux marchés asphyxiés

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Les travaux de la 34e édition des journées de l'entreprise, organisé par l'IACE, ont démarré aujourd'hui à Sousse. Lors du premier panel tournant autour du thème de la crise économique et rôle de l'Etat. Ferid Belhaj, vice-président du groupe de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a souligné l'importance de cette entité et son appui qu'elle devrait donner à une conjoncture en berne.

" L'État doit être un régulateur ", a lancé Ferid Belhaj. Selon ses dires, il doit permettre à tous les agents économiques de s'engager sur les marchés. Mais, il a regretté la façon dont les Etats de la région MENA opèrent. Et d'ajouter : " Il y a ce phénomène d'accaparement, notamment par rapport aux jeunes et à ceux qui ont la possibilité de créer, d'avoir de nouvelles idées et d'avoir de nouvelles manières de faire les choses ". En effet, de larges segments du marché dans l'économie tunisienne sont sclérosés.

Pour ce qui est du Maroc, dans la même démarche d'accaparement, il a consenti énormément de sommes dans l'infrastructure, croyant être la plateforme qui attirera les investissements et plus de dynamique économique. Mais la réalité veut que sa croissance économique décélère d'année en année, 2,7% pour cette année et 3,2% pour l'année prochaine selon les estimations.

Un potentiel inexploité

" Il y a trop de mains mises quand je regarde aujourd'hui la manière dont les banques interagissent avec ceux qui souhaitent entrer sur les marchés. Il y a effectivement un problème qui se pose ", a souligné le vice-président de la BM. Sans torts certainement, il va sans dire que les banques en Tunisie demandent toutes formes de garanties.

Selon le responsable, des changements sont à opérer sur ce niveau. Et d'appeler l'Etat et toute autre forme d'entité faisant parti du tissu économique à faire preuve de plus de flexibilité et de donner plus d'oxygène dans ce cursus économique, en cette quête périlleuse de sortie de la crise.

" Pour nous, aujourd'hui, le point clé est la contestabilité des marchés et cela ne pourrait être assuré que par un État qui réglemente et par la justice. Il faudrait avoir une possibilité d'être opérationnel et de pouvoir être crédible. Une dynamique qui arriverait certainement à pousser le pays vers le sentier de la croissance ", a-t-il conclu.

A.M

Publié le 06/12/19 16:16

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