Coronavirus : Face à la recrudescence de l’épidémie, le Maroc adopte de nouvelles restrictions

Visiblement, le coronavirus n'en a pas encore fini avec le Maroc. C'est dans ce contexte que le roi Mohammed VI a exprimé, jeudi, son inquiétude lors d'un discours adressé à la nation à l'occasion du 67è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. Il a souligné la difficulté de la situation et un probable retour au confinement.

En effet, au Maroc, des centaines de personnes testées positives sont enregistrées quotidiennement depuis le début août. Cette hausse a alimenté une inquiétude et a attiré les critiques des médias, accusant une mauvaise gestion de la crise sanitaire. Défaillances du système de santé, nonchalance envers les mesures préventives… le Maroc se retrouve dans l'ombre de la peur, pour une seconde fois.

Mesures drastiques

Le roi Mohammed VI a, lui-même, exprimé son inquiétude face à une situation difficile en appelant les citoyens à plus de civisme pour éviter un reconfinement du pays. " À défaut d'un respect rigoureux et responsable des consignes sanitaires, le nombre de contaminations et de décès s'envolera ", a-t-il déclaré. Et de prévenir d'une saturation des hôpitaux.

Pour apaiser la pandémie, les autorités ont multiplié ces derniers jours les mesures de restrictions avec le déploiement de blindés, barrages routiers et patrouilles de contrôle. Les deux capitales, économique et touristique du Royaume, à savoir Casablanca et Marrakech, ont repris un confinement sévère.

Ces mesures comprennent un durcissement du contrôle en vue d'empêcher les résidents de quitter leur domicile sauf pour extrême nécessité. Et aussi d'instaurer des autorisations de circulation exceptionnelle.

Marrakech sera de nouveau soumise à une fermeture des accès et un contrôle intensif des entrées et sorties. Niveau service, une restriction des horaires pour les restaurants, les cafés, les commerces et les parcs publics a été mise en place. D'autres villes, dont Rabat et Tanger, ont été bouclées. Plus encore, la réduction des activités touristiques et la fermeture de plages publiques a été prévue.

Réagissant à une situation qui commence à dérailler, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a promis de rationaliser les structures hospitalières et de restructurer la prise en charge des patients infectés, a-t-il confié à l'agence officielle MAP.

Azyz MEDDEB

Publié le 21/08/20 12:04