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Badreddine Ouali : « Les preuves du digital n’ont plus besoin d’être démontrées »

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Invité en studio de la matinale de la radio Express Fm, le président du programme Smart Tunisia, Badreddine Ouali, s'est exprimé sur l'importance de la digitalisation pour l'économie tunisienne ainsi que sur le progrès réalisé dans ce cadre pendant la crise de Coronavirus.

 " Les preuves du digital n'ont plus besoin d'être démontrées ", souligne Badreddine Ouali. En effet, pour endiguer la propagation du virus, le télétravail a été privilégié. Quand bien même le travail à distance a progressé de manière fulgurante, permettant l'essor de la digitalisation dans certains domaines, le déploiement des outils de la digitalisation reste frugal.

Dans une démarche logique, le président de Smart Tunisia a expliqué que l'atrophie persistante des démarches administratives et de paiements nuisent à l'économie du pays. Pour le règlement d'une simple facture, les employés se retrouvent dans l'obligation de s'absenter de leur travail. " La digitalisation ne renvoie pas seulement au confort. Elle permet d'avoir des revenus supplémentaires à l'économie du pays ", a-t-il indiqué.

Le réseau internet a montré la solidité de son infrastructure puisqu'il n'y a pas eu de coupures durant la période de télétravail accrue. " Cela n'a pas été le cas pour d'autres pays qui disposent d'un réseau faible. La Tunisie peut prendre le relais, ce qui permettra la création de plus d'emplois ". Badreddine Ouali a, par ailleurs, mis en avant le gain de transparence et la réduction de la corruption à travers le développement de la digitalisation.

Comment exploiter cette crise pour renforcer la création d'emploi ?

La Tunisie doit s'inscrire dans une dynamique globale de digitalisation. Il est nécessaire de faciliter l'accès aux ressources qui permettront la création de dizaine de milliers d'emplois si l'opportunité de la Covid-19 est exploitée. Pour ce faire, il est nécessaire que " les fonds dédiés à la formation soient réorientés et ciblés puisqu'en Tunisie, nous formons au niveau de tous les secteurs de manière aveugle ".

Badreddine Ouali considère que l'économie tunisienne " n'est pas créatrice d'emplois ". Avec un nombre de chômeurs qui se situe aux alentours de 600 mille et une économie qui génère à peine 10 mille emplois par an, Smart Tunisie s'impose comme une locomotive créatrice de 20 mille emplois en l'espace de trois ans. " Nous sommes dans la continuité. C'est un atout malgré le changement du paysage politique ". 

S'exprimant sur les retombées de la crise sanitaire en Tunisie, le président de Smart Tunisia préfère adopter une vision favorable puisque les besoins de certaines industries européennes sont plus orientés vers la qualité et la proximité géographique, actuellement. " Il existe de nouvelles perspectives en vue qu'il faut exploiter ", selon lui. Une occasion de rattrapage se présente à notre pays dans le sens où " la production des pièces automobiles, électroniques ou de médicaments et de produits chirurgicaux, dominés par la Chine et l'Inde, peut être relocalisée en Tunisie".

Il importe de rappeler le Think Tank Smart Tunisia, éréé en 2009, se focalise sur la création d'emplois dans le domaine de la technologie. Son but étant de transformer la Tunisie un pôle technologique régionale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord ainsi que pour l'Europe.

Myriam Ben Yahia

Publié le 03/06/20 15:31

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