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Pour la santé financière de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), tous les clignotants sont au rouge. Son salut dépendra d'une meilleure conjoncture économique ainsi que du rétablissement des engagements financiers de ses débiteurs. Dans un document obtenu par la rédaction d'ilBoursa, la Pharmacie Centrale fait état d'une gestion tâtonnante, tiraillée par un encours de dette creusé par les mauvais payeurs, qui sont les organes publics.
Indicateurs d'activité
La Pharmacie Centrale de Tunisie a vendu 167,6 millions unités en 2018, en baisse de -6,3% par rapport à 2017. Toutefois, les revenus globaux ont enregistré une augmentation de +6,4% pour atteindre 1,34 milliard de dinars. Cette hausse peut se traduire par les efforts de résorption fournis pour endiguer les pénuries de médicaments et de dispositifs médicaux.
Ressources humaines
Le nombre de fonctionnaires de la Pharmacie Centrale a été réduit de -0,6% entre 2016 et 2017 pour se situer à 784 employés. En revanche, les charges de personnel ont progressé de 7,9% en 2017, par rapport à 2016, pour atteindre 24,5 millions de dinars. Une mince baisse de -2,2% des charges de personnel est prévue, selon les estimations de 2018, pour s'établir à 24 millions de dinars.
Indicateurs financiers
En 2018, le résultat d'exploitation de la Pharmacie Centrale a observé un creusement drastique de l'ordre de -83,7%, pour se situer à -28,5 millions de dinars. Cette chute est expliquée par les engagements financiers non honorés de la part de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) pour la deuxième année consécutive. La dépréciation du taux de change du dinar constitue également un facteur important dans la régression du résultat d'exploitation.
Les pertes nettes de la Pharmacie Centrale se sont ainsi creusées davantage en 2018 pour s'établir à 238,1 millions de dinars en 2018. Par conséquent, les fonds propres de la PCT tombent en territoire négatif en 2018 pour s'élever à -179,5 millions de dinars.
Endettement
L'encours de l'endettement de la Pharmacie Centrale a observé un réel boom en 2018 en progressant de +325,4% par rapport à 2017, pour s'élever à 359,9 millions de dinars.
Myriam Ben Yahia