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Tunisie : Les investissements directs étrangers en recul de 40% depuis 2012

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Produit en partenariat avec le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le rapport "Perspectives économiques en Afrique" de la Banque africaine de développement (BAD) vient d'être publié.

Il en ressort que la croissance économique de l'Afrique a bien résisté en 2015 : le PIB en volume a progressé au rythme moyen de 3,6% contre 3,7% en 2014, soit plus que la moyenne mondiale (3,1%) et deux fois plus vite que dans la zone euro. L'Afrique confirme ainsi sa deuxième place dans l'économie mondiale pour la rapidité de sa croissance, derrière les pays d'Asie émergents, et plusieurs pays africains se placent en haut du classement.

Les perspectives macroéconomiques présentées par le rapport tablent sur une reprise progressive de l'économie mondiale et un lent raffermissement des cours des produits de base. Au vu de cette conjoncture internationale, l'Afrique devrait connaître une croissance moyenne modérée en 2016 (3,7%), mais qui devrait rebondir en 2017 à 4,5%. Des prévisions néanmoins entachées d'une forte incertitude, étant donné le caractère incertain de la reprise mondiale et la forte volatilité des cours des matières premières.

L'Afrique de l'Est reste la région la plus dynamique

La croissance économique est inégale selon les pays et les régions, les écarts de niveaux de revenus, la dépendance à l'égard des exportations de produits de base, la stabilité politique et sociale ou encore les politiques macroéconomiques et structurelles étant autant de facteurs qui entrent en ligne de compte.

En 2015, l'Afrique de l'Est a de nouveau fait la course en tête, suivie par l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, et enfin par l'Afrique australe et l'Afrique du Nord. Dans l'hypothèse d'une amélioration progressive de la conjoncture internationale et nationale, la croissance devrait repartir dans toutes les régions en 2016/17, estime la BAD.

En Tunisie, souligne le rapport, les bonnes récoltes de l'année 2015 ont soutenu la croissance, qui est restée malgré tout modérée, les autres secteurs de l'économie étant atones. La chute des exportations a pénalisé le secteur minier et les industries tandis que le tourisme, qui redémarrait progressivement, s'est à nouveau effondré à la suite d'attaques terroristes.

Le Maroc a connu une croissance plus forte et plus diversifiée que le reste de la région : côté demande, l'activité a été soutenue par la consommation et l'investissement privés tandis que, côté production, les bonnes performances doivent beaucoup au secteur de la construction et à l'agriculture, dopée par de bonnes conditions météorologiques et les investissements antérieurs dans l'irrigation. Si le tourisme a lui aussi pâti des problèmes sécuritaires de la région, l'impact a été nettement moins marqué qu'en Tunisie, constate la BAD.

Apports financiers extérieurs

En 2015, l'Afrique devrait avoir attiré 208,3 milliards de dollars d'apports financiers (investissements étrangers, commerce, aide, transferts des migrants et autres), un chiffre en recul de 1,8% par rapport à 2014. Le mouvement, prévoit la BAD, devrait s'inverser à nouveau en 2016, pour atteindre 226,5 milliards de dollars.

Selon les données, les investissements étrangers en Afrique auraient augmenté de 16% en 2015, à 57,5 milliards de dollars. Les apports en faveur de l'Afrique du Nord ont renoué avec leur tendance ascendante, progressant de 20% entre 2014 et 2015 (de 17,2 à 20,7 milliards).

En 2015, les premières destinations africaines sont l'Égypte (10,2 milliards de dollars), le Mozambique (4,7 milliards), le Maroc (4,2 milliards), l'Afrique du Sud (3,6 milliards), le Ghana (2,5 milliards), la RDC (2,5 milliards), la Zambie (2,4 milliards), la Tanzanie (2,3 milliards), l'Éthiopie (2,1 milliards), la Guinée (1,9 milliard) et le Kenya (1,9 milliard). L'origine des IDE est diverse, mais les principaux pays sont le Royaume-Uni, la France, les États-Unis ainsi que la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et les EAU.

Les turbulences économiques et politiques qui secouent la Tunisie depuis 2009 ont singulièrement tari le flux d'IDE, en recul de plus de 40% depuis 2012, à 1,1 milliard de dollars en 2015, indique le rapport.

Les conditions restent déplorables

Il ressort du rapport que trois Africains sur quatre (contre un être humain sur cinq à l'échelle mondiale) vivent toujours dans des conditions déplorables.

Pour atteindre les objectifs de développement fixés par la communauté internationale, les pays africains doivent approfondir les réformes structurelles et réglementaires, favoriser la stabilité macroéconomique et s'atteler aux problèmes d'approvisionnement énergétique afin de lever les obstacles à la transformation économique, explique la BAD.

Conjuguées à des investissements dans les secteurs sociaux, ces mesures amélioreront les perspectives des jeunes et des femmes.

Publié le 15/02/17 10:11

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