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Tunisair - Plan social : Quand l'Etat ne se prend pas au sérieux

ISIN : TN0001200401 - Ticker : TAIR
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Personne ne peut douter aujourd'hui que le principal objectif de la direction générale de la compagnie aérienne nationale, Tunisair, est de réduire, autant que faire se peut, le déficit de la société afin d'assurer la survie de la compagnie. Or, on doute fort qu'un plan de restructuration pour Tunisair soit pris au sérieux par l'Etat. Ce dernier, n'a visiblement pas encore la volonté de sauver l'entreprise.

L'Etat bloque le départ volontaire de 400 employés 

Approuvé en 2013, le plan de redressement de Tunisair prévoyait le départ à la retraite anticipée de 1.700 agents pour un coût estimé initialement à 75 millions de dinars pris en charge en partie par l'État à hauteur de 52 millions de dinars. En 2015, ce plan social a été ramené à 1.000 employés par la nouvelle PDG de Tunisair, Mme Sarra Rejeb, mais son coût est plus élevé qu'anticipé, de l'ordre de 130 millions de dinars.

Au mois d'août dernier, le ministre du Transport, M. Anis Ghedira, a annoncé le départ volontaire immédiat d'environ 400 employés pour un coût de 52 millions de dinars, soit le montant que l'Etat s'est engagé de mettre à la disposition de la compagnie.

Six mois après la déclaration du ministre, la PDG de Tunisair, Mme Rejeb, a fait savoir lors de l'Assemblée Générale Ordinaire de la compagnie, tenue jeudi 29 décembre 2016, que jusqu'à présent l'Etat n'a pas procédé au déblocage des 52 millions de dinars bien que ce montant ait été pris en compte dans le budget de l'Etat pour 2014.

L'Etat n'a pas tenu sa promesse 

La PDG de Tunisair a révélé lors de l'Assemblée qu'au mois de décembre 2015 un Conseil des ministres s'est réuni et a décidé de fixer le tarif des vols Tunis-Tozeur à seulement 100 dinars au lieu de 180 dinars et ce afin de booster le tourisme dans cette région.

En effet, l'Etat s'est engagé à compenser la perte due à la baisse des prix des billets et supportée par la compagnie. "L'application des nouveaux tarifs est entrée en vigueur depuis le 18 janvier 2016 mais juqu'à présent aucun mécanisme de compensation n'a été mis en place par l'Etat", a expliqué Mme Rejeb.

Une nouvelle preuve que l'Etat n'a pas l'intention de prendre au sérieux la situation difficile du transporteur national.

Omar El Oudi 

Publié le 30/12/16 14:22

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