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Pétrole : Accord surprise de l'OPEP sur une baisse de la production

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Un accord a été trouvé par les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) à Alger mercredi soir pour limiter leur production d'or noir.

"C'était une très longue réunion, mais historique", a déclaré le ministre qatari de l'Énergie et président de la réunion, Mohamed Saleh Al-Sada. Bien que le marché montre "des signes positifs", avec notamment un reflux des stocks et une demande résistante, "nous devons accélérer le rééquilibrage du marché", a-t-il ajouté.

Pour parvenir à un accord qui stabiliserait la production des pays de l'OPEP entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, contre 33,47 millions de barils en août, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), l'Iran a accepté de geler sa production légèrement en deçà de l'objectif affiché jusqu'à présent, tandis que l'Arabie saoudite devra légèrement abaisser sa production.

Les deux pays auraient donc mis de côté leurs différends au vu de la pression qu'exerce le bas niveau des cours du brut sur les finances de nombre de membres du cartel.

L'Iran, qui a relancé ses exportations l'année dernière après la levée des sanctions internationales, refusait jusque-là de geler sa production, tandis que l'Arabie saoudite refusait de céder des parts de marché à son rival géopolitique.

Cependant, Morgan Stanley souligne que la baisse de production aurait eu lieu quoi qu'il advienne. La production saoudienne diminue chaque année à la même période, et la baisse proposée est seulement légèrement supérieure à celle observée en 2015, rappellent ses analystes. 

Quelles conséquences pour l'économie mondiale ?

Vu les incertitudes qui entourent l'accord, les analystes peinent à se prononcer sur l'impact qu'il pourrait avoir sur le reste de l'économie.

Même s'il est acté, et que la production mondiale se stabilise, elle restera très élevée. Le cap de production qui est annoncé, de 32,5 millions de barils par jour, est seulement inférieur de 1,2 million de barils par jour aux records historiques de production d'août 2016.

Selon Morgan Stanley, une telle limitation ne permettra pas de retrouver l'équilibre entre l'offre et la demande dès le début 2017.

La chute des prix depuis 2014 a profité au consommateur, mais nous pensons que c'est un argent qu'il a dépensé, et il pourrait avoir des difficultés si les prix grimpaient soudainement, a prévenu Jeremy Cook, économiste chez Worldfirst.

Selon lui, une hausse des prix pourrait entraîner une hausse de l'inflation, mais il ne serait pas temps pour les banques centrales de crier victoire, même si elles cherchent désespérément à faire grimper le niveau général des prix pour éviter la déflation.

Avec AFP

Publié le 29/09/16 14:34

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