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Carnets de la Crise: De la crise financière à la crise de l’endettement

Par Achraf Ayadi, le 29/05/2013

achraf ayadi

Ce second article complète le premier publié par Ilboursa.com et intitulé « Carnets de la Crise : naissance de la crise financière 2007-2009 ».

Qu’est-ce que le capitalisme ?

Chacun d’entre nous, dans son imaginaire profond, de part le milieu où il est nait ou les influences idéologiques auxquels il a pu être exposé, s’imagine avoir une définition très claire de ce que désigne ce mot. Bien entendu, une définition personnelle tire sa singularité du fait qu’elle témoigne d’un vécu et de valeurs distinctes entre les individus.
 
On peut aussi avoir une difficulté à proposer une définition appropriée, même personnelle, et se sentir poussé vers celle qui consiste à exclure les « contraires ». Par exemple, pourquoi ne pas dire « c’est le contraire de la lutte des classes et du collectivisme », ou « ce n’est pas le communisme » ?
Y-a-t-il une seule forme de « communisme » ou de « socialisme » pour pouvoir les opposer au « capitalisme » ?
 
A supposer que la République Populaire de Chine –comme elle se présente- est un pays communiste ; le capitalisme serait donc une doctrine à l’opposé de la pratique économique, sociale, politique, etc. de la Chine actuelle ?
 
Maintenant, supposons que la question précédente est fausse, c'est-à-dire, que la Chine est un pays capitaliste. Si c’est le cas, pouvons nous dire que la Chine représente un « étalon-or » sur la base duquel nous pouvons définir le capitalisme ?
 
A ce point de la démonstration, je conseille vivement de mettre de côté la définition que vous trouverez dans le dictionnaire, du genre : « […] le capitalisme se définit par la propriété privée des moyens de production ». Oui, le profit tiens une place de choix dans le capitalisme, mais les angles de définition imprécis ou idéologiques ne doivent surtout pas contaminer le lecteur.
 
Pour paraphraser E. Durkheim, qui s’essayait à définir le socialisme dans son livre du même titre, je dirais : « Il ne faut pas considérer [le capitalisme]* dans l’abstrait, en dehors de toute condition de temps et de lieu, il faut,  au contraire, le rattacher aux milieux sociaux où il a pris naissance ; il faut ne pas le soumettre à une discussion dialectique, mais en faire l’histoire »[1]. Pour résumer, avant de s’essayer à définir le « capitalisme » ou tout autre doctrine qui peut paraître proche ou contradictoire, il faudrait regarder les racines de l’ancrage social de cette doctrine dans l’histoire de chaque pays !
 
La diversité du terreau social d’une doctrine quelconque conduirait inévitablement à proposer une définition par pays ou région au sein même du pays en question. D’ailleurs, la doctrine communiste mise en place après la révolution bolchévique en Russie a bifurqué en plusieurs sous-doctrines ou sous-applications de celles-ci : les Léninistes ne sont pas des Trotskistes et encore moins des Maoïstes[2] !
 
Comme il y a plusieurs « communismes », il y a aussi plusieurs « capitalismes ». Non seulement ces capitalismes sont différents et ont pu cohabiter, mais, aussi, ils se mènent une guerre sans relâche depuis plusieurs décennies. La chute de l’URSS a donc mis fin à un monde économique bipolaire et la doctrine dominante est actuellement en proie à une guerre intestine d’une ampleur que personne ne soupçonne !
 
Avant de détailler les soubresauts de cette guerre silencieuse mais féroce, j’aimerais illustrer ici quelques types de « capitalismes » qui ne sont, certes, pas exhaustifs mais qui sont utiles à visualiser les divers courants internes à cette doctrine.
 
Commençons d’abord par celui que la plupart des gens décriront en premier : le capitalisme dit « de marché ». L’individualisme et la réussite personnelle prime sur la collectivité. Les inégalités sont légitimes du fait de l’existence de « méritants » et de « non-méritants ». Le matérialisme et l’accroissement de la richesse est la ligne directrice de toute évaluation de la réussite. C’est la doctrine anglo-saxonne en la matière, fortement influencée par les principes du protestantisme et c’est celle qui détient entre ses mains l’essentiel de la sphère financière.
 
En Europe, notamment en bordure de la méditerranée, rares sont les gens qui exhibent fièrement et spontanément combien ils gagnent par mois ou combien ils détiennent dans leurs comptes. Outre la question « culturelle » et les influences judaïques et chrétiennes sous-jacentes, la trajectoire de ces pays est faite de longues guerres fratricides et d’une tradition ancrée de centralisation des pouvoirs antérieure à l’apparition de la démocratie. Ce sont des pays où l’Etat tient un rôle important –voir lourd- dans le fonctionnement de l’économie[3] qui est pourtant aisément qualifiable de capitaliste.
 
Mais l’Europe est loin d’être un tout homogène. Voyons les blocages entre les fronts du nord et du sud à l’intérieur même de l’Union Européenne. Autour de l’Allemagne et des pays scandinaves, la culture industrielle est sensiblement plus forte que dans les pays latins par exemple. Le travail soigné et la primauté de la qualité sont des caractéristiques pour lesquelles ces pays sont reconnus. C’est aussi une organisation de la société plus soucieuse de l’égalité sociale au-delà de tout dogmatisme idéologique. En Finlande, par exemple, il est connu que le système de solidarité sociale mis en place permet aux femmes, comme aux hommes, de prendre de longues périodes de congés payés par l’Etat pour élever les enfants. Ceci contredit le capitalisme anglo-saxon qui n’intègre la réussite personnelle et familiale qu’au travers du prisme de l’argent, de la célébrité, de l’individu, etc. et voit le financement de l’Etat des « choix individuels » des personnes comme inapproprié. Aussi, être « homme au foyer » en Italie ou en Espagne ne passerait pas alors que c’est totalement normal en Finlande. Quoique le capitalisme à la Japonaise ou à la Coréenne soit très proche du modèle précédent, la solidarité de l’Etat et des individus est relié à des valeurs ancestrales, des dogmes et des structures familiales ou corporatistes que l’on ne retrouve pas en Europe.
 
Si l’on reste dans l’approche philosophique de Durkheim, il y a donc autant de « capitalismes » que de réalités sociales. Il faut y prendre garde et ne jamais se laisser berner par le discours de « l’uniformisation », de mon point de vue erroné et irréel.
 
Pour finir, il faudrait aussi noter le fait que les principes directeurs de chaque type de capitalisme peuvent varier sensiblement lors de leur mise en œuvre. Par exemple, les Etats-Unis font un prosélytisme actif auprès des pays émergents et en développement pour libéraliser leurs économies. En même temps, et au mépris de ce principe fondateur de l’économie de marché, les Etats-Unis subventionnent massivement les grandes plantations de coton et la sidérurgie au point de causer la faillite des petits planteurs africains et les industries des pays postsoviétiques de l’Europe de l’Est !
Cette attitude est également celle des institutions internationales multilatérales sensées veiller à la prospérité et à la stabilité de tous. Le capitalisme des uns est la corde au cou des autres.
 
Lorsque la promesse de la prospérité par la libéralisation resserre l’étau sur les pauvres et enrichit de plus en plus ceux qui sont déjà riche[4]. Là, ce n’est pas une définition du capitalisme, mais l’une des nombreuses absurdités qu’il a engendré.

La guerre des capitalismes est-elle une réalité ?

Plusieurs éléments objectifs peuvent laisser penser qu’à priori, les économies européennes et même émergentes sont en train de glisser progressivement vers un capitalisme à l’anglo-saxonne. En témoigne la part croissante de la capitalisation boursière et le poids relatif de la dette des entreprises par rapport au PIB. La notion comptable de « rentabilité » laisse sa place à des notions fondamentalement plus capitalistiques comme le « rendement du capital »[5]. Le fait que les places boursières pèsent désormais de plus en plus lourd, que les entreprises s’endettent toujours plus pour financer leur développement et que les exigences de rentabilité aux actionnaires suffisent-ils pour dire que tous les pays –y compris émergents- glisseront irrémédiablement vers l’économie de « marché » ?
 
Le débat sur la question n’est pas clos. Le Cercle des Economistes apporte quelques éclairages sur la question. Je me contenterais de citer ici les arguments qui me semblent les plus significatifs pour répondre par « non » à la question précédente.
 
D’abord, plusieurs grandes économies Européennes pratiquant le « capitalisme d’Etat » ont renforcé leur contrôle sur certains secteurs stratégiques. L’exemple de Gazprom, qui est contrôlé à 51% par l’Etat Russe est éloquent. D’une part, il s’agit d’une entreprise multi-activités qui investi dans plusieurs autres secteurs de l’économie Russe et joue un peu le rôle de « champion national » ou de levier de développement. D’autre part, l’Etat s’érige en protecteur des secteurs qu’il considère stratégiques en limitant de façon drastique la présence des capitaux étrangers.
 
Ensuite, le nationalisme économique est revenu en force en début de ce siècle ou pour contrecarrer les écarts de compétitivité constatées dans le cadre des échanges extérieurs, ou pour préserver une rente nationale des ressources comme les hydrocarbures. Les pays d’Amérique latine ont enregistré un repli nationaliste important en matière économique. Le pétrole est un monopole d’Etat au Mexique et au Venezuela, par exemple. Le blocage des négociations à l’OMC[6] entre les BRICS[7], d’un côté, et les pays développés, de l’autre, illustre bien cette montée d’une forme de protectionnisme et d’un rejet du capitalisme anglo-saxon y compris par des économies libérales en grande partie.
 
Enfin, la masse de l’épargne accumulée dans les BRICS ne semble pas s’enthousiasmer particulièrement pour les marchés financiers. On estime que la Chine dispose d’environ 4.400 Milliards de Dollars d’épargne, la Russie d’un peu plus que 4.000 Milliards de Dollars et l’Inde de 2.800 Milliards de Dollars. La stratégie d’investissement de ces pays semble privilégier les opérations « longues » d’investissement via les fonds dits « souverains » en réalisant des opérations d’acquisition et de prise de contrôle de sociétés prospères opérant dans l’économie de marché en terre occidentale. Et voilà donc que ceux qui ont joué avec le feu se sont brûlé les doigts : à force de promouvoir la libre circulation des capitaux, des pays occidentaux endettés n’arrivent plus à lutter contre les fonds souverains qui usent de la puissance financière de leurs excédents commerciaux pour prendre des participations significatives dans des sociétés d’importance mondiale. Ainsi, GDF Suez a signé un accord le 10 août 2011 avec la China Investment Corporation (CIC, fonds souverain chinois) qui investira 2,9 Milliards de Dollars contre des participations dans des filiales du groupe. Fin 2010, c'est le Kuwait Investment Authority qui a apporté les deux tiers des fonds pour l'augmentation de capital du groupe nucléaire Areva, soit 600 Millions d’Euros contre moins de 5% du capital du premier producteur d’énergie nucléaire du monde.
 
Une étude de chercheurs français[8] a évalué la capacité de financement des fonds souverain à environ 3.000 Milliards de Dollars et mettent en exergue la nature des investissements réalisés. Il s’agit souvent d’investissements de long terme, minoritaires et peu agressifs. Les auteurs ont d’ailleurs recensé les participations des fonds souverains du Golfe et d’Asie en 2007 et 2008 pour sauver les institutions financières en difficulté. Malgré l’importance que représentent les 83 Milliards de Dollars investis à cette époque[9], il n’est pas crédible de dire que ces fonds souverains ont « sauvé » les institutions cibles de la tourmente de la crise financière si l’on compare ce même montant au plan de sauvetage américain de 700 Milliards de Dollars. Aussi, le poids de ces fonds comparativement à la capitalisation boursière mondiale n’étant que de 3% environ, il est exclu que leur intervention puisse influer de façon durable sur le sens d’une crise financière mondiale.
 
Bien entendu, les exemples en la matière sont légion et à chaque annonce d’un tel investissement, c’est un séisme politique dans les pays occidentaux concernés. La peur de l’espionnage industriel ou d’un transfert de technologie qui scellerait l’avenir et la compétitivité des industries occidentales à long terme ? Ou une phobie du maître qui a peur que son disciple ne puisse un jour le surpasser ?
 
La critique qui revient le plus pour les pays occidentaux est l’absence de réciprocité. Les barrières juridiques et politiques élevées par certains pays émergents, pourtant engagés dans le capitalisme mondial, empêchent les américains et les européens d’accéder à certaines participations. Les chinois répondent aux américains, lorsqu’ils leurs opposent de tels arguments, que le rachat massif de bonds du trésor semble beaucoup moins gêner les politiciens américains que les investissements directs[10]. Il faut se rendre à l’évidence que sans les Milliards de Dollars de bons du trésor achetés annuellement par les chinois (1.000 Milliards en 2010 !), jamais les Etats-Unis ne pourraient financer leur endettement abyssal estimé à plus de 16.000 Milliards de Dollars !
 
La Grèce, pays sinistré et endetté à hauteur de 300 Milliards d’Euros doit impérativement récolter 50 Milliards des privatisations dans les télécoms, les ports, l’énergie, les transports, etc. Comment pourra-t-elle atteindre cet objectif sans accepter de voir des fonds souverains chinois ou du Golfe entrer dans le capital de ces entreprises publiques ?
 
Au vu des difficultés des autres pays de l’UE et des Etats-Unis, la réponse est « non ».
 
En résumé, on ne peut que constater la « diversité » des capitalismes et la concurrence qu’ils se font sur les marchés mondiaux de matières premières comme sur les marchés financiers. La montée de grands pays émergents disposant d’excédents commerciaux importants et la crise de l’endettement qui a suivi la crise financière de 2007-2008 sont des facteurs de changement des équilibres de l’économie mondiale et des rapports de force géopolitiques.
 
Le capitaliste du marché est tombé dans un piège qu’il s’est lui-même tendu et pour s’en sortir, il devra partager son pouvoir économique avec de nouveaux acteurs émergents.

Le risque « systémique » ou l’inévitable contagion

Résumons bien la situation : (1) les ménages américains s’endettent massivement pour acquérir une résidence principale profitant de faibles taux d’intérêts, (2) trouvent des banquiers laxistes qui surévaluent leur capacité à payer, (3) lesquels banquiers transforment les crédits en titres et les associent à des assurances sensées les rendre moins risqués et plus attractifs et (4) les banques d’affaires revendent, sur toutes les places boursières ces titres « subprimes » avec une notation AAA aux investisseurs du monde y compris des Etats, des fonds de retraites ou des épargnants particuliers qui y placent les économies d’une vie !
 
Face à une conjoncture économique défavorable, une lenteur de la croissance et des résultats décourageants en matière d’emploi, les ménages qui se sont endettés font défaut. Progressivement, puis massivement, avec la hausse de la part des intérêts à payer, la bulle immobilière explose et les banques qui ont fait crédit ont beau récupéré les biens saisis, impossible de les vendre !
 
Le niveau de risque des titres adossés aux crédits augmente à des niveaux qui compromet définitivement la possibilité, pour les banques d’affaires et leurs clients, de récupérer la mise initiale investie. Incapacité des banques de rembourser les épargnants institutionnels et particuliers donne lieu à des processus de faillite ou de quasi faillite dans le monde entier.
 
Le capitalisme financier a traversé les frontières de manière à ce que les titres côtés sur une place soient également accessibles à la plupart des autres. Le phénomène s’est accéléré avec la fusion de plusieurs places boursières majeures pour donner naissance à des mastodontes comme NYSE Euronext (New York, Londres, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne).
 
Disposant de moyens informatiques importants, ces bourses permettent aux opérateurs de réaliser des transactions instantanées. On est loin du capitalisme « gentillet » des années 30 où le débouclage d’une opération entre plusieurs places pouvait prendre plusieurs heures au bas mot. Là, une catastrophe se déclenche en quelques minutes provoquant d’indescriptibles mouvements de panique.
 
Et c’est bien ce qui s’est passé lors de la crise financière : les professionnels de la finance, ceux qui ont tout fait pour réduire les vues de la régulation publique sur leurs activités, ont vu des monuments entiers tomber comme un château de cartes. La faillite de la banque Lehman Brothers dont l’existence date de 1850, cinquième banque d’affaire aux Etats-Unis avec 20.000 employés, plusieurs bureaux dans le monde disparaît avec plus de 150 Millions de Dollars de fonds propres lorsque l’Etat américain a décidé de ne pas intervenir pour éponger une ardoise de 600 Milliards de Dollars de dettes bancaires et obligataires[11] !
 
Mais cette faillite a fait déborder le vase et le ras-de-marais a atteint toutes les places. A partir de cet instant, les patrons de la finance mondiale, ceux mêmes qui ont « acheté » les politiciens à coups de lobbying pour ne pas durcir la régulation des marchés et spéculer à leur aise pendant les années fastes, se sont précipités pour demander l’aide des Etats.
 
Le 20 octobre 2008, la France annonce un plan de 360 Milliards d’Euros pour sauver le secteur bancaire et les dépôts des citoyens ordinaires. Sur ce montant total, 40 Milliards d’Euros serviront à recapitaliser des banques en difficulté et le reste à titre de garanties[12]. L’Allemagne mobilisera 17 Milliards d’Euros, la Grande Bretagne 15 Milliards d’Euros et l’Irlande, fortement impactée, a dû s’acquitter d’une ardoise de 35 Milliards d’Euros..
 
En 2009, le FMI estimait le coût total de la crise financière à 11.900 Milliards de Dollars qui constitue le cumul des montants qui ont été nécessaires à mobiliser pour sauver le système financier mondial. Le manque à gagner sur le PIB des pays du G20 serait de 10,2% soit le plus grand depuis la seconde guerre mondiale[13] !
 
Oui. Cette crise financière a été une troisième guerre mondiale que l’opinion publique a « juste » ressentie comme une pilule difficile à avaler.
 
Etions-nous –tous- aveugles ou dupes à ce point pour ne pas comprendre que les Etats ont payé les pertes des financiers au casino des marchés ?
 
Les Gouvernants, ces mêmes politiciens qui ont financé leurs campagnes avec l’argent des financiers, n’ont-ils pas anticipé que cette ardoise va amener à la faillite des nations entières ?
 
Le risque encouru par les financiers, qui se sont excessivement surexposés, est supporté par les contribuables du monde entier. Les risques transférés du privé au public n’est donc pas un risque conjoncturel lié à la crise, mais bien un risque systémique c'est-à-dire inhérent au fonctionnement même du système capitaliste tel qu’il est aujourd’hui.
 
Un système qui auto-produit ses crises et éponge les ardoises salées avec l’argent du contribuable n’est-il pas en train de creuser sa propre tombe ? Si « Oui », alors, l’enlisement dans la crise sonnerait-il le glas du Capitalisme ?
 
C’est bien là la question...

Une chronique signée par Achraf AYADI
Expert financier

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A suivre prochainement :

- Carnets de la Crise (3) : La prochaine crise est déjà là...


[1] Durkheim E., Le Socialisme, Ed. Presses Universitaires de France, Réédition 1928-2011, pp. 40. *[Dans le texte original, l’auteur parlait bien entendu du « socialisme », objet de son livre. Le remplacement par un « capitalisme » est à portée démonstrative uniquement].
[2] Pour l’histoire, Staline n’a-t-il tout fait pour excommunier politiquement « le camarade » Trotski au vu de la rivalité personnelle et conceptuelle entre eux, chacun pensant le « communisme » à sa façon ?
[3] Immixtion de l’Etat dans des domaines de la sécurité sociale, des retraites et dans des secteurs difficiles à libéraliser comme l’agriculture. Contrairement au capitalisme anglo-saxon qui prône une neutralité maximale de l’Etat et laisse la gestion de ce type d’activités au secteur privé.
[4] Stiglitz J.E., prix Nobel d’économie en 2001, a traité de façon complète cette question dans son livre « La Grande Désillusion », Ed. Fayard, 2002
[5] Plus connu sous le ROE (Return On Equity)
[6] OMC : Organisation Mondiale du Commerce
[7] On désigne par BRICS l’alliance entre les pays émergents qui pèsent le plus sur l’économie mondiale : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
[8] Blancheton B. et Jégourel Y. , « Les fonds souverains : un nouveau mode de régulation du capitalisme financier ? », Revue de la régulation [En ligne] , n°5, 1er semestre 2009, URL : http://regulation.revues.org/index7500.html
[9] D’autres estimations parlent de 50 Milliards de Dollars. Cercle des Economistes (Collectif, Direction de  J.H. Lorenzi), La guerre des capitalismes aura lieu, Ed. Perrin, Coll. Tempus, 2009, p. 146
[10] http://www.atimes.com/atimes/China_Business/MH05Cb01.html
[11] Pour approfondir les conséquences « techniques » de la faillite de Lehman Brothers sur les marchés mondiaux, la lecture d’un article du rapport trimestriel de la Banque des Règlements Internationaux de décembre 2008 : http://www.bis.org/publ/qtrpdf/r_qt0812x_fr.htm
[12] Dont 10,5 Milliards d’Euros pour six banques privées impactées par la crise : Crédit agricole 3 milliards d’euros ; BNP Paribas 2,55 milliards d’euros ; la Société générale 1,7 milliard ; Credit Mutuel 1,2 milliard ; la Caisse d’Epargne 1,1 milliard ; et la Banque populaire 950 millions
[13] Article « IMF: Total Cost of Financial Crisis at $11.9 Trillion », http://digitaljournal.com/article/277282



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